dimanche 18 mars 2012

Un nouveau chien abattu de sang-froid

Un trou béant dans le dos, ce chien a été abattu à bout portant dans un bois isolé de Castelsarrasin. L'histoire aurait pu s'achever là. L'instinct de survie de ce border collet aura été plus fort. Un souffle de vie qui a permis à cet animal à l'article de la mort de ramper plusieurs centaines de mètres.
C'est à quelques pas de chez lui, chemin de Baqué, qu'un Castelsarrasinois, M. Belguiral a découvert la bête. « Il a eu le réflexe de le conduire immédiatement à la clinique vétérinaire de Prades, confirmait Ghislaine Laval, coresponsable du refuge canin de Saint-Béart. C'est très certainement ce qui a permis de le sauver. » Après une opération pour lui soustraire les plombs de sa carcasse et des soins intensifs, « Priska » semble donc être sortie d'affaire. « Selon le vétérinaire, sa survie est exceptionnelle, Priska, soumis à une forte fièvre et ensanglantée, aurait mis près de trois jours pour arriver jusqu'à son sauveur » attestait Michèle Fléta.
Depuis, la chienne a été prise en charge par l'Association des oubliés de Saint-Béart. « Elle est actuellement chez l'une de nos bénévoles qui lui donne des soins quotidiens pour la remettre droit sur ses pattes, assurait Michèle Fléta qui tout en lançant un appel au don, cherche désormais un nouveau maître pour la jeune chienne. « Tous les frais médicaux ont été pris en charge par le refuge canin… Et la facture est lourde, c'est la raison pour laquelle nous espérons que les amis

Un acte de barbarie ignoble

Une affaire qui révoltait les bénévoles du refuge canin. « C'est un acte de barbarie ignoble d'autant plus lamentable que son bourreau lui a tiré dessus à bout portant sans lui laisser la chance de s'enfuir. »
Une exécution qui leur rappelait une autre affaire survenue, en 2010, dans un secteur également isolé de la ville sous-préfecture (lire ci-dessous). « Le pire c'est que dans ces affaires, il nous est impossible de faire punir la cruauté de ses maîtres » indiquait avec dépit les deux responsables du refuge. « L'animal n'a ni tatouage, ni puce. Sans aucun élément pour l'identifier, déposer une plainte est inutile. » En l'espèce, la justice ne serait pas tendre avec le propriétaire indélicat. « Si donner la mort à un animal peut relever d'une simple contravention pouvant aller jusqu'à 1 500 €, confirme Me Alexandre Delord, avocat à Montauban. Les sévices sur animaux sont considérés comme un délit pouvant requérir jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 € d'amende. »
Des sommes auxquelles il faudrait ajouter les plaintes déposées par les associations de protections des animaux qui réclameraient de lourds dommages et intérêts. « Désormais, il ne nous reste plus qu'à espérer qu'un voisin ou une personne connaissant la chienne ne se manifeste » certifiait Michèle Félta.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/18/1308869-castelsarrasin-un-nouveau-chien-abattu-de-sang-froid.html

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