dimanche 22 juillet 2012

Le marché de Foix aiguise l'appétit des voleurs

Depuis ces dernières années, le nombre de vols de caisse à la fin des marchés a augmenté. Un phénomène constaté par les professionnels du secteur.
«Deux mille euros ça m'a coûté !», s'exclame Ernest, présent sur le marché de Foix depuis 1958. En deux ans, le commerçant sous la halle de Saint-Volusien a subi quatre vols. «Deux fois, ils m'ont piqué la caisse et deux autres fois le portefeuille». Les vols de caisses à la fin des marchés, voilà un phénomène qui n'est pas nouveau. Pourtant, à entendre les professionnels du secteur, il aurait tendance à s'accentuer ces dernières années.
Les voisins d'Ernest n'ont pas non plus échappé à l'appétit des larrons. Martine, qui vend ses fruits et légumes près de l'abbatiale depuis plus de vingt ans, a aussi été spoliée de ses recettes. «Je me souviens qu'on a retrouvé la caisse vide un an après, confie sa fille. Il y avait des papiers à l'intérieur. La personne qui l'a trouvée nous a contactés». À chaque fois le scénario se ressemble. «Quand on charge le camion, qu'on plie tout, poursuit Ernest, on met parfois la caisse sur le siège avant. Avec les nouveaux véhicules, on ne peut pas fermer seulement une porte». Résultat, un homme se faufile, vole le sésame et s'évanouit dans la nature. Fin de l'histoire. «À chaque fois, j'ai porté plainte, poursuit le commerçant. Mais cela reste lettre morte…» «Nous faisons des patrouilles», explique-t-on du côté du commissariat de Foix. Pourtant, difficile de surveiller un marché qui brasse des centaines de personnes et qui se déploie en trois endroits : les allées de Villote, la halle aux grains et la halle Saint-Volusien. Alors, de leur côté, les producteurs locaux présents sur le marché ont l'œil aiguisé et repèrent facilement les personnes «louches». «Après, c'est compliqué d'aller toper un gars simplement sur des soupçons», confie l'un d'entre eux. Par contre, Gérard Esquirol prévient : «Il y a un mois et demi, un homme m'a volé mon portefeuille directement dans ma poche. Je n'ai rien vu, rien senti. Mais je me souviens très bien de qui c'était. Le lendemain, on a retrouvé mon portefeuille vidé des 700 euros en espèces…»
À Villote, Tony Devisme, vendeur de vêtements, raconte : «On m'a volé ma sacoche. Le lendemain, quelqu'un m'a appelé. Il l'avait retrouvée près d'une carrière. Les gendarmes m'avaient prévenu que cela se passerait comme ça. Aujourd'hui, je porte la caisse autour de la taille, pour me la piquer, il faudra me prendre avec !»

http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/21/1404564-le-marche-de-foix-aiguise-l-appetit-des-voleurs.html

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