vendredi 26 avril 2013

Explosion du trafic de drogue : autant d'affaires en trois mois qu'en un an

Au premier trimestre 2013, les policiers de la sûreté départementale ont réalisé autant d'affaires de stupéfiants que sur toute l'année 2012. La lutte contre le trafic est un objectif prioritaire.
«En trois mois, le trafic de stupéfiants à Toulouse a été équivalent à toute l'année 2012». Mercredi soir, lors d'un débat organisé par la municipalité, avec la population, autour du quartier Arnaud-Bernard (notre édition d'hier), Cédric Esson, directeur départemental adjoint de la sécurité publique de Haute-Garonne, est revenu sur la problématique du trafic de stupéfiants dans la Ville rose avec ce constat : depuis le début de l'année, les services de police ont mis un coup d'arrêt à de nombreux trafic. «Nous avons déjà résolu autant d'affaires qu'en 2012», a-t-il précisé hier.
Une réussite qui relève de plusieurs explications. «Pour nous, le trafic de stupéfiants est l'un des objectifs majeurs de l'année fixé par le ministre et le préfet, insiste le DDSP adjoint. Nous sommes donc engagés à 100 % et nous mettons le paquet, dans la continuité des années précédentes. Mais ce n'est pas la seule explication. En 2012, les enquêtes ont été plus longues et complexes, relève-t-il. D'autre part, certaines affaires initiées en 2012 ont été bouclées en ce début d'année.»
La lutte contre le trafic de stupéfiants concerne toute l'agglomération. «Il y a, bien sûr, les zones de sécurité prioritaires mais nous sommes conscients que tous les quartiers, dont Arnaud-Bernard, sont touchés.» Des moyens dédiés sont affectés à l'endiguement de ce fléau. «Il y a des brigades de police spécialisées. Nous nous attachons aussi à sensibiliser la population à la remontée d'informations.»

Des enquêtes au long cours

En matière de stupéfiants, les policiers se livrent à un travail de fourmi. «Ces enquêtes sont toujours longues. Il faut apporter la preuve, matérialiser le trafic. Tout cela prend du temps.» Car la police entend s'attaquer aux racines du problème. «L'objectif n'est pas uniquement d'interpeller l'usager ou le petit revendeur. Il s'agit de remonter à la plus haute hiérarchie, à celui qui approvisionne, à celui qui vit de ce trafic».
Cannabis sous toutes ses formes essentiellement, mais aussi cocaïne, héroïne ou encore khât circulent sur le marché parallèle toulousain. «Il y a également les avoirs criminels, c'est-à-dire les véhicules ou les sommes d'argent des trafiquants issus de ce commerce. Nous cherchons à leur faire mal au portefeuille, en plus de la saisie des produits. Pour l'année dernière, cela représente des dizaines et des dizaines de milliers d'euros.»

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/26/1614821-trafic-drogue-autant-affaires-trois-mois-an.html

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