mercredi 24 avril 2013

Meurtre d'Alexandre Junca : Claude Ducos saura le 26 avril s'il est remis en liberté

Claude Ducos saura vendredi s'il est remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de sa mise en examen pour "assassinat de mineur de moins de 15 ans accompagné d'acte de torture et de barbarie" et "séquestration en bande organisée".
Ce chasseur habitant Cabidos est mis en cause par Mickaël Baerhel, meurtrier présumé d'Alexandre Junca entre le 4 et le 5 juin 2011 à Pau. Des relevés téléphoniques, la nature de sa relation avec Mickaël Baerhel ainsi que l'élimination d'un véhicule qui aurait pu servir au transport du corps de l'adolescent sont autant d'éléments qui ont conduit à la mise en examen de cet homme de 74 ans.
Mardi matin, ses avocats maîtres Loréa Chipi, inscrite au barreau de Pau, et Josy-Jean Bousquet, bâtonnier du barreau de Béziers ont réclamé sa sortie de la prison de Mont-de-Marsan en plaidant notamment qu'il n'existait aucun trouble à l'ordre public potentiel.
Maître Chipi a réclamé une "exigence maximale" de respect des différentes parties en se référant pour son client à l'article 137 du Code de la procédure pénale : "Toute personne mise en examen, présumée innocente, demeure libre".
"Vous savez qu'il existe des exceptions" lui a rétorqué le président de la chambre d'instruction avant de céder la parole à l'avocat général Dominique Jeol. Lequel a lui aussi requis le maintien en détention de Claude Ducos. Pour le représentant du parquet, il existe des risques de pressions sur des personnes qui pourraient être interrogées dans les semaines à venir, mais aussi sur la personne de Claude Ducos lui-même.
Il a aussi été question du fond de cette affaire. Notamment des différents indices qui tendent à confondre le chasseur ami et petit ami de Mickaël Baerhel. Mais le septuagénaire n'en a pas dit plus au président que lors de ses dépositions auprès de la juge d'instruction ou lors de ses gardes à vue.
"Je suis complètement innocent dans cette histoire-là, a réaffirmé Claude Ducos. Croyez-moi, s'il (Mickaël Baerhel) m'avait parlé de ça, je serais allé au commissariat." Sur le remplacement de sa Peugeot 605 par un modèle identique auquel il a apposé les mêmes plaques d'immatriculation, le chasseur n'a pas apporté de réponses aux suspicions de la justice.
Quant aux relevés téléphoniques qui montrent qu'il a été en contact avec Mickaël Baerhel, les 4, 5 et 17 juin, Claude Ducos a soutenu qu'il ne savait pas pourquoi Baerhel l'appelait si régulièrement (21 fois le 5 juin). "C'est peut-être parce que je suis le seul de ses amis à avoir un véhicule capable de transporter un corps", avait-il expliqué aux enquêteurs. "Mais ça, je l'ai dit après avoir su qu'il a tué quelqu'un."
La délibéré de la chambre de l'instruction sera rendu vendredi, le 26 avril, à 11 heures.

http://www.sudouest.fr/2013/04/23/affaire-alexandre-claude-ducos-saura-le-26-avril-s-il-est-remis-en-liberte-1033682-4344.php

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