samedi 18 avril 2015

Trois heures durant, le ciel leur est tombé sur la tête

L'orage qui a frappé le Figeacois jeudi soir, n'a duré que trois heures, mais les dégâts sont importants. Des routes ont été endommagées, des maisons inondées. Devant ce déchaînement soudain, les habitants du secteur ont eu peur.
Les riverains sont venus voir d'un peu plus près. Sous la pluie, devant la nuit qui tombait sur le Figeacois, jeudi soir, ils constataient déjà l'étendue des dégâts. Près du viaduc, à Lissac-et-Mouret, routes et prairies ont été transformées en un lac de boue, emportant les conteneurs à poubelles. Un peu plus haut sur la RD802, à Cambes, les routes ont été littéralement arrachées sous la puissance des eaux qui ont dévalé soudainement, sous forme d'orages.
«C'était un cauchemar, nous étions pris dans une cascade d'eau sur la route départementale, toutes les sorties étaient bloquées par ces rivières, impossible d'en sortir. J'ai eu une sacrée frayeur. C'était terrifiant», nous raconte cette automobiliste, habitant Cambes.
À Camboulit, c'est le centre équestre le Saut de puce qui a connu l'effroi, tentant de sauver ses chevaux pris par la montée inattendue des eaux.

Après l'orage, restent les dégâts

Au petit matin, hier, l'heure était au constat et chacun cherchait à comprendre. Les travaux de la déviation de Cambes étaient pointés du doigt par des habitants. «Avec les terrassements et les terres à nue au dessus, tout a raviné vers le Drauzou», accusaient-ils.
Le maire de Cambes Jacques Lutz, lui, y voit surtout «les conséquences d'un phénomène météorologique exceptionnel, survenu sur des sols secs. Ce sont des pluies torrentielles qui se sont abattues sur nos communes durant trois heures. L'orage est resté bloqué au-dessus de nos têtes.»
Pour Gérard Ségala, le maire de Camboulit : «Les dégâts sont considérables sur la chaussée et au centre équestre. Des interventions sont en cours pour rétablir des voiries et permettre aux gens de sortir de chez eux.»

Pas d'alerte particulière

Les orages étaient prévus par les services météo, mais pas plus. C'est un événement extrêmement localisé qui s'est produit, la configuration en cuvettes et vallées de la zone n'a évidemment pas aidé. «Pas plus que des buses, des écoulements et des fossés pas entretenus, s'agace cet agriculteur. Une fois que les embâcles et la terre viennent boucher, c'est foutu.»
Maintenant, reste à savoir qui paiera les remises en état et préjudice de voirie. Un arrêté de catastrophe naturel est demandé par les élus locaux.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/18/2089701-trois-heures-durant-ciel-est-tombe-tete.html

Aucun commentaire: