mardi 8 novembre 2011

L'espoir s'amenuise pour les naufragés du Mont-Blanc

Ils ont déjà passé six nuits à plus de 4000 m d'altitude dans le massif du Mont-Blanc, et les équipes de secours ne parviennent toujours pas à les rejoindre. Le guide de haute montagne Olivier Sourzac, 47 ans, et sa cliente Charlotte Demetz, une alpiniste parisienne expérimentée de 44 ans, sont bloqués depuis mercredi soir, 150 mètres environ sous la pointe Walker, le sommet des Grandes Jorasses, qui culmine à 4208 mètres. Mais un épais brouillard et une forte couche nuageuse empêchent toujours les secouristes de leur porter secours.
"Il n'y a pas eu de nouvelle tentative pour l'instant. On attend un éclaircie, une trouée", indiquait-on mardi matin du côté du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix. Le ciel commençait alors à se découvrir sur la face française du Mont-Blanc, mais il restait très couvert côté italien, là où sont bloqués les deux alpinistes.

Un trou dans la neige sous une corniche de glace

Les contacts téléphoniques avec eux se sont interrompus vendredi après-midi, faute de batterie. Dans les dernières conversations, le guide avait indiqué avoir réussi à creuser un trou dans la neige sous une corniche de glace.

"L'espoir s'amenuise", avait reconnu lundi en début d'après-midi le commandant du PGHM, Jean-Baptiste Estachy. La température avoisinait les -10 degrés à 4000 mètres lundi, selon Météo France, avec des rafales de vent allant jusqu'à 45 km/h. En plein vent, la température ressentie était de -20 degrés environ. La nuit, les deux alpinistes doivent faire face à des tempêtes de neige et des températures de -20 à -30 degrés.

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