mardi 1 janvier 2013

Nouvel an à Strasbourg : encore des mains mutilées par des pétards

Les services de chirurgie de la main à Strasbourg ont accueillis toute la nuit des personnes blessées par des pétards. On dénombre une vingtaine d'interventions.
La Saint-Sylvestre à Strasbourg, c'est la fête, le champagne, les pétards et... les mains mutilées. Dans la cité alsacienne, tous les ans, on déplore des accidents dus à l'explosion de pétards. Cette année encore, une vingtaine d'interventions ont été dénombrées par les services spécialisés dans la chirurgie de la main de la ville, un chiffre pratiquement identique à celui enregistré l'année précédente. A Dorlisheim, un village à l'ouest de Strasbourg, un jeune homme de 18 ans a même été grièvement blessé au visage, selon les services de secours.
Le centre SOS Mains de la clinique des Diaconesses, vers lequel le Samu transportait la majorité des victimes, a comptabilisé "une quinzaine de mains de pétards, soit autant de mains mutilées", selon une porte-parole. Deux patients présentaient des lésions sur d'autres parties du corps. Le premier a été présenté à un ORL, le second a dû être transporté aux urgences d'un autre hôpital.
Le service SOS Mains des Hôpitaux universitaires de Strasbourga accueilli pour sa part "un nombre assez limité de patients", selon l'interne de garde."Trois personnes ont été opérées cette nuit avec des plaies lourdes, un quatrième le sera ce matin (mardi)", a-t-il précisé.
Vente de pétards encadrée...mais contournée par l'achat outre-rhin
En 2006, la Saint-Sylvestre s'était soldée par plus de 80 admissions aux urgences à Strasbourg, uniquement du fait des accidents dus aux explosifs. "Cette année encore ça reste de gros traumatismes quand même avec des arrêts de travail, des reconversions professionnelles probables", a souligné la porte-parole de SOS Mains. "La politique de prévention et de répression n'est pas encore au top", a-t-elle regretté.
Depuis 2011, les autorités ont multiplié en Alsace les campagnes de prévention, à l'attention des jeunes publics principalement, ainsi que les contrôles policiers. Dans le Bas-Rhin, un arrêté préfectoral limitait théoriquement la vente des pétards au seul 31 décembre, aux adultes et à jusqu'à un kilo maximum des
pétards les plus petits, les "K1". Mais beaucoup ramènent pour l'occasion des explosifs de l'autre côté du Rhin, en Allemagne, où la règlementation est beaucoup plus souple.

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