dimanche 21 avril 2013

Carcassonne. À peine installée un voleur et l'ABF lui tombent dessus

Sujet récurrent s'il en est, les travaux dans les commerces et chez les particuliers dans un centre ville classé et sous très haute surveillance des Bâtiments de France. Une affaire récente démontre le côté souvent ubuesque de cette situation. Sonia Houacine ouvre il y a un mois, rue Barbès, un salon de thé : Fééry-cake. Le salon accueille, à peine, les premiers clients que l'architecte des Bâtiments de France lui fait savoir que sa grille de protection doit être installée à l'intérieur et non à l'extérieur. La commerçante s'exécute et retire le rideau de fer. Mais deux jours après, un voleur, ne voyant aucune réelle protection du salon, force la porte vitrée et fait main basse sur un fond de caisse 10 € et quelques pâtisseries qui lui resteront sur l'estomac puisqu'il a été interpellé aussitôt et condamné à de la prison ferme. Mais Sonia Houacine n'en est qu'au début de ses pérégrinations administratives puisque l'ABF lui impose des travaux qui s'élèvent entre 15 000 et 20 000 € et qu'elle ne peut réaliser pour l'instant après les investissements qu'elle a consacrés à la rénovation du local commercial. «Pour l'instant nous n'avons pas les moyens de faire les travaux», dit-elle exaspérée et confie encore, «Si c'était à refaire, j'irai m'installer ailleurs». La colère gronde rue Barbès où les commerçants sont confrontés, ici comme ailleurs, aux mêmes exigences impitoyables des Bâtiments de France. À tel point que les commerçants envisagent de monter une association pour se faire entendre tant auprès de la mairie qu'auprès de l'administration des Bâtiments de France.

http://www.ladepeche.fr/article/2013/04/21/1610960-carcassonne-peine-installee-voleur-abf-tombent-dessus.html

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